Astro-poésie

Copal

Des rayons sensuels rougissent à la première vapeur d’eau

Le jour se dissipe peu à peu à l’espace d’un ciel jauni

Quelques brises de verdure se déhanchent à la fine bouche du vent

Surprises par la lueur des étoiles

Effilées au banc d’un cortège diligent

Des amas de glace se profilent entre deux bottes de vapeurs

Sur le lac cendré, l’horizon projette  ses regards

L’hiver aux trombes de l’été

Une luminescence  errante

Cravache les reflets de la tailleuse de diamant

Le bruit de la pierre  détend

Les bruits de l’eau argentent la mousse des corps gelés

Une poignée d’amazonite s’échappe de la grande falaise bleue

Trébuche à l’apanage de la compteuse de minerais

 Les souffles prennent le corps de la mer

Hébergeant le feu de la terre

L’immensité prend le visage d’une flamme

Dansante au contact de l’eau et d’une terre mouvante

Mouvante au silence de la nuit

Piégeant le jour endormi

 Des petites fées du feu veillent en lumière diaphane

Autour de la braise, autour des flammes

Rêveuses au corps joyeux

Pensées brûlantes au langage du feu

 Des petites fées veillent en limbe glacée

Autour des sols de cristaux gelés

Rêveuses à l’esprit heureux

Pensées chauffantes au langage des vœux

 Le crépuscule et l’aube tombent en fin

La nuit est le jour 

Le jour et la nuit …

 S’apaisent au copal poudreux

Les cycles se jettent en corps amoureux

Dans l’union du jeu…

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