Auteur : Fadila
REMÈDE LYRIQUE POUR L’ÂME
Au coeur de chaque chose
Va au cœur de chaque chose
Tu verras naître la rose
Le plus beau des diamants
De l’obscurité, jaillissant
Un joyau sensible
D’une clarté tangible
Comme le souffle de l’enfant
A la paix du présent
La douce heure sœur
La nuit arrive en réconfort
Le jour se fait moins fort
Le matin est déjà loin
Les engagements, les trains
Attendront demain
C’est la douce heure sœur
Qui pose les bagages
Pour offrir une plage
Il est l’heure qui meurt
Dans l’être joyeux
Intervalle heureux
Solitude
Mon refuge est en Toi
La voie qui foudroie
Naufrages
Mirages
Solitude
Repos
Si quelques douleurs devaient piéger ton sourire
Je les coucherais, au lit d’un grand repos
Jusqu’à ce qu’elles expirent
Monde intérieur
Mes voyages
Mon monde intérieur
Le soupir du poète
Le sourire de la muse
Le jardin de ton cœur
D’ABSOLU
Brûle la flamme d’aujourd’hui
A la paix de demain
Accomplie
Jusqu’au temps d’hier
Ecoulé… de Lumière
Puisque la parole est d’argent
Et le silence est d’or
Que mes silences T’honorent !
Mon âme chante
En Ta présence
Que je fête
Je découvre
Le réel de mon être
Fusion d’être
Ame d’amour
Infusion de soi
Cœur d’esprit
Immortel
Corps de Vie
SAISONS
Il existe un intervalle dans lequel je te rejoins
Un passage frémissant, en dehors du temps
Un espace vide de tout, qui se remplit de nous
Je m’y pose comme fleur en prairie
Au printemps que les cigales éternisent
Mon esprit a trouvé sa demeure
A la loge du cœur
Un espace où Te contempler
Le jardin d’aubaine, de ma destinée
Pendant que je cueille l’éden
Pendant que je m’y baigne
Le temps y a trouvé l’ennui
Il s’est effondré, dans l’oubli
Je vis comme le bois qui chauffe
A la lumière du feu
Rugissant la flamme
D’une braise pour deux
J’allume des éclats de vivre
Des bouts de mèches libres
Je suis l’été
L’ivresse d’aimer
GRACE
Tu es la raison de mes sourires
Le cœur de mes soupirs
Toi, ma raison et mon cœur
Ma maison, mon bonheur
Si je me réfugie en mon for
Je n’ai plus rien à chercher
Car je T’ai trouvé
Elle sert ma sagesse, ma folie
T’écrire, Te livrer ma vie
Te louer jusqu’au paradis
La demeure de mes rêves, c’est Ton royaume
Et la bonne nouvelle, c’est qu’il demeure
En dehors du rêve
CRISTAL
Dans l’immensité que Tu héberges
Chaque instant s’ouvre au coffret
D’infinies possibilités
Les décors de ce monde
Tantôt dans la lumière
Tantôt dans l’ombre
Des nuages qui passent comme la brume
La poussière, le bitume
Des nuages qui s’évaporent
Quand le rêve s’endort
On vient tous de ce désir brûlant
De bercer comme une douce maman
D’embrasser, tendrement
La Terre, le Ciel
Le Vivant
Le champ des oiseaux est le réceptacle dans lequel
Tous les chagrins meurent
Le temps d’un chant
Le jour se lève
Tu les entends ?
CORRESPONDANCES
Les amoureux embrassent toutes les années
Où ils ne se sont pas connus
Pour rattraper le temps perdu
Pour fondre dans l’absolu
Je me sens comme deux amoureux, qui s’embrassent
Elle est pour nous cette allée, sans retour
Elle est pour nous cette ivresse florale
La sérénité limpide du lac d’automne
La balade que j’emprisonne
Où est l’or du monde ?
Hors du monde
Là où la mort s’effondre
Dans ton cœur
Le pilier de l’âme
Là où l’on vit n’a pas d’âge
Ni le temps, ni la durée n’embrasse
Cet espace
Nos voyages
Si Tu ne me suffisais pas
Qui siégerait mon cœur ?
De quoi rêverait mon âme ?
Qu’aurais-je à écrire ?
Pour qui naître et mourir ?
ODE
J’aime me rendre seule
Avec Toi
Aux portes du désert
Marcher à l’appel du vent
Pieds à terre nue
Dépouillée d’ornements
D’émotions en dévotion
Je me perds
Dans les altitudes où Tu m’as plongée
Dans la vaste quiétude
De l’intimité
Maison, oraison
Sanctuaire
J’ai brûlé mes bagages
Il ne reste plus que les cendres fumantes d’un passé
lointain
Tout s’est envolé, même demain
Il ne reste plus que Toi
Aujourd’hui
Mon grand bien
Je m’inspire de Ton souffle
Je m’hydrate à Ta source
Je me nourris de Tes mets
DESIR
Il est dans mon regard ce désir de me perdre en Toi
Il est autant refuge de l’âme qu’ami fidèle qui m’accompagne
Ce désir qui m’enivre, de douceur de vivre
Brûle et attise la flamme qui réchauffe mon âme
Il est dans mon regard ce désir de Te vivre en moi
Dans ce cœur qui bat
Pour Toi
Le parfum de Ta présence
Je l’inspire, je le sens
Enivrant au point de me faire oublier
Les douleurs et le temps
Ce parfum qui nous possède comme le cœur qui nous habite
Lorsqu’on aime
Il fait l’air que je respire
L’air de mon soupir
Il faudrait être rayon de soleil
Parfum de fleurs
Azur de ciel
Voie sage du cœur
Pour pouvoir toucher à la grâce de s’offrir
Au-delà des pensées
T’accueillir
SANTAL
Ce que je ne peux décrire
C’est ce pour quoi j’écris
Si je pouvais le décrire
Je n’aurais plus besoin d’écrire
Là où je t’emmène
C’est là où nos rêves se rejoignent
À l’intérieur de nous-même
Là où nous sommes indemnes
Avec l’encre de ma plume légère
J’endors la matière
Les mots qui s’alignent, s’envolent
Rejoindre le langage des oiseaux
Et tout ce qui nous défie, meurt
Au champ des hauteurs
La pluie tombera peut-être
Le soleil brillera sûrement
La neige atteindra l’hiver
Peut-être, sûrement ou jamais
Cela n’a pas d’importance
Je vis hors saison
DESTINATION
Il vit d’ordinaire merveilleux
Où tout est simple, naturel et joyeux
Qui se sustente de la lumière des cieux
Ton esprit ne peut concevoir
L’intérieur somptueux que recouvre le vêtement de ton corps
Lorsque tes gestes quotidiens glissent une part de bien
Le corps du monde terrestre trouve un bout des îles célestes
Il n’y a pas de bienfaits qui te reviennent
Sans la grâce d’être aimé
Et tous ces bienfaits sont tellement innombrables
Que nul ne peut les dénombrer
HAUTE SOURCE
Félicité
Douce veille
Reine de beauté
Viens me trouver
Attise en moi, l’un de l’entier
Et que je vive, sa majesté
Les mots souffrent de ne pouvoir Te révéler
Peinés de n’être pas assez
Les mots souffrent, et le silence souffle
J’habiterai l’Amour tant que Tu habites mon cœur
J’habiterai mon cœur, tant que Tu abrites l’Amour
EVASION
Ecoute les vagues de l’océan qui s’élèvent
Se succèdent
Aucune n’est laissée à sa solitude
Ni le voilier qui se pose sur la mer
Pour ne pas danser seul
Ni la pierre qui s’érode et s’effrite
Pour devenir, roche de sable
Les vagues, à l’azur miroitant
Le sable, au voyage du vent
Quel délicieux plongeon
L’abandon
L’aube et le crépuscule
La lune et le soleil
Le grandiose et le minuscule
La veille et le sommeil
Tous, amoureux du ciel
Nous sommes tous reliés
Par le plus beau lien
Depuis le commencement qui n’a commencé
Jusqu’à la fin, qui ne s’achève jamais
DEMEURE
Il suffit de naître chaque jour, pour être vierge
Ne jamais mourir
Vivre de privilèges
Il suffit d’être
Le ciel ne brille
Et nulle terre n’enracine
Sans que les deux soient
Profondément intimes
Toute œuvre portée à l’existence
Chaque pensée, nourrie de conscience
Porte à l’univers
Le plant d’une nouvelle terre
La vie est un puits
Bondé de lumière d’aimer
Tu peux puiser
Ou plonger
Tout rayonne
De bonté et de beauté
De l’éclat perçant les profondeurs intangibles
Mystérieusement habitées